Pouvons-nous juger ???...

On peut soutenir par exemple Luc 6/37: "ne jugez point et vous ne serez point jugés" ainsi que Matthieu 7/2: "car on vous jugera du jugement dont vous jugez ... " 

Mais Matthieu nous montre par ces versets une nuance importante : celle que nous ne devons pas juger quelqu’un sur une paille, alors que chez nous, il y a d’autres choses condamnables plus importantes : une poutre par exemple !

A chacun donc de se juger d’abord soi-même et ainsi, il pourra juger et essayer de régler le problème de la paille chez le prochain ! 1 Cor. 11:28 "que chacun s'examine soi-même..."  afin d'éviter que le Seigneur ne nous juge et ne nous châtie. 
Cependant la bible nous dit que, en tant que chrétiens, nous pouvons juger !  

Oui, mais qu’avons-nous à juger ?  Eh bien, Le MAL sous toutes ses formes, tout ce que Dieu appelle mal !

Mais dans les milieux chrétiens, nous entendons souvent le refrain “il ne faut pas juger !!!“ Histoire de mettre de côté un problème qui serait apparu chez l’un ou l’autre de nos frères ou soeurs, ou alors de ne pas nous mêler des affaires des autres !
Si nous agissons ainsi, nous permettons à notre prochain de rester dans ses fautes et lui donnons l’illusion qu’il est dans son bon droit et nous évite d’être traités de juges.
Cela revient à mettre de côté des principes bibliques au prétexte que finalement Dieu s’occupera déjà de ces problèmes puisqu’il connait les coeurs et les sentiments de chacun. C’est en partie vrai, mais nous avons, nous, à être des sentinelles dans ce monde dans lequel Dieu nous a placés.
Dans Ézéchiel 3:17, l’avertissement est clair ! “Fils de l’homme, je t’établis comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu écouteras la parole qui sortira de ma bouche, et tu les avertiras de ma part. Quand je dirai au méchant : tu mourras ! Si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le méchant, et qu’il ne se détourne pas de sa méchanceté et de sa mauvaise voie, il mourra dans son iniquité, et toi tu sauveras ton âme.”
Nous sommes nous-aussi des sentinelles au même titre qu’Ézéchiel !
Si donc un frère ou une soeur pèche, ou vit dans le péché, nous avons le devoir de l’avertir, toujours dans l’amour, et à ne pas fermer les yeux sur cette situation.
Faute de quoi, nous couvrons la faute et nous rendons complices par notre silence. Nous sommes à ce moment-là coupables devant l’Éternel de n’avoir rien dit. Ne fermons pas les yeux par sentimentalisme ou par amitié.
Un des grands problèmes aujourd’hui, c’est la permissivité ! Elle permet à des situations en porte-à-faux de perdurer et cela est préjudiciable aussi bien pour les personnes concernées que pour la santé spirituelle de l’église.
Mais si nous jugeons et avertissons, nous serons dégagés de toute responsabilité devant Dieu et couvrirons une multitude de péchés, comme nous le rappelle Jacques 5:20  “mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.”

Jugeons le mal, et ne jugeons pas pour condamner !

Franz